HARSH REALM - SECONDE SAISON VIRTUELLE 2v01 "Bête Noire" Écrit par Megan Reilly eponine119@worldnet.att.net Traduit par Sullivan LePostec sullivan.lepostec@wanadoo.fr TEASER EXT. BOIS - JOUR HOBBES, PINOCCHIO, FLORENCE et DEXTER. Ils marchent. Ils ont l'air épuisé. Hobbes jette un coup d'oeil sur le CIEL TRES NUAGEUX. HOBBES On dirait qu'il va pleuvoir. Pinocchio lui envoie "le" regard. HOBBES C'est juste une observation. PINOCCHIO Tu en as d'autres? Ils ont cessé de marcher. Une dispute est une aussi bonne raison qu'un autre pour faire une pose. HOBBES Je n'ai encore vu aucune arme de destruction massive. PINOCCHIO Elles sont là. HOBBES Où? Florence s'est détournée d'eux, regardant les alentours. Peut-être à la recherche d'un piège, avec un oeil sur le ciel. Elle s'arrête, scrutant quelque chose dans le lointain. Pinocchio le remarque. Elle regarde les deux hommes par dessus son épaule, le visage sévère. Dexter est agité. Il aboie sur quelque chose. Pinocchio s'approche de Florence. Ses yeux fixés vers ce qu'elle regarde. Hobbes attrape son chien tremblant. ILS REGARDENT: Une MAISON, au loin. Délabrée, effrayante. La famille Adams s'y sentirait chez elle. EXT. LA MAISON - CREPUSCULE Le trio est maintenant proche de la maison et continue de s'avancer vers elle à travers les bois. Le jour touche à sa fin et l'atmosphère devient sombre. Les branches des arbres bruissent dans le vent et la foret est pleine d'ombres. Soudain, un ENFANT. Pinocchio est si surpris qu'il sort son arme. Deux autres enfants apparaissent. D'un regard, Hobbes lui ordonne de ranger son revolver. Mais Pinocchio ne le fait qu'à contrecoeur. ENFANT N'entrez pas dans cette maison. HOBBES Pourquoi pas? ENFANT Elle est hantée. Pinocchio n'en croit évidemment pas un mot. ENFANT Les gens y entrent mais n'en ressortent jamais. Pinocchio recommence à marcher en direction de la maison L'enfant croise le regard d'Hobbes. ENFANT Je suis sérieux, monsieur. PINOCCHIO (de plus loin) Viens, Hobbes. Hobbes le suit. L'enfant et ses amis les regardent alors qu'ils disparaissent dans les arbres sur le chemin de la maison. Avec un flash électronique, les enfants se remettent mécaniquement dans leur position initiale, tel des automates dans un train fantôme, attendant la prochaine voiture de visiteurs. EXT. LA MAISON - JOUR HOBBES Pinocchio! Il l'arrête alors qu'il a la main sur la poignée. Hobbes court un peu pour rejoindre Pinocchio et Florence sur le porche. HOBBES (continuant) On ne devrait peut-être pas. PINOCCHIO Tu crois à ces trucs, Hobbes? Il a l'air mal à l'aise. PINOCCHIO C'est une couverture pour quelque chose. Soit ses enfants vivent ici, ou alors c'est l'endroit où Santiago a caché ses armes. Un éclair et le son du tonnerre. Il commence à pleuvoir. PINOCCHIO Il n'y a pas de fantômes dans Harsh Realm. Il ouvre la porte et entre. Laissant Hobbes et Florence sur le porche, se regardant l'un l'autre. Aucun ne veut entrer dans la maison sombre. Par la porte que Pinocchio a laissée ouverte, Hobbes aperçoit quelque chose qui bouge. Ce n'est pas Pinocchio. HOBBES Sophie? Il ne peut pas le croire. Comment est-ce possible? Mais c'est elle. Elle s'arrête en face de la porte. Puis s'enfonce dans la maison. Hobbes se met à courir derrière elle. Florence n'a pas vu l'apparition, mais elle attrape Dexter qui n'a vraiment pas envie d'entrer et entre dans la maison après les hommes. INT. LA MAISON - NUIT Hobbes, courant dans les ténèbres, se cogne contre quelque chose de solide. De sa poche, il sort une lampe de poche, qui illumine quelques éléments de la pièce - une tapisserie sur le mur. Un chandelier. Un grand escalier. Apparemment, il n'y a pas de toiles d'araignée dans Harsh Realm. Sa lampe torche illumine soudain le visage de Florence. Comme une apparition fantomatique. Derrière elle, la porte de la maison CLAQUE. Florence essaie de l'ouvrir, la secoue. C'est fermé. Au fond de la pièce, le chandelier s'illumine, allumé par une invisible main. *ACTE UN* INT. MAISON - NUIT Florence et Hobbes regardent le chandelier, s'interrogeant. PINOCCHIO (OS) BOO! Ils sursautent tous deux, et il les regarde avec un sourire satisfait, debout derrière eux. PINOCCHIO Les fantômes, ça n'existe pas, Hobbes. Hobbes n'en a pas l'air si sûr. Mais il ne rapporte pas ce qu'il a vu non plus. PINOCCHIO De la fumée et des miroirs. Pour effrayer les gens. Elles sont ici. HOBBES Et si elles n'y sont pas? PINOCCHIO Il y a peut-être des ravitaillements. Des trucs à échanger sur le marché noir. On va se séparer. Fouiller. Hobbes doute. Pinocchio regarde par la fenêtre la tempête qui commence à faire rage dehors. PINOCCHIO C'est humide. EXT. WOODS - NIGHT WATERS, seul et à pied, marchant à travers les bois, son revolver à la main. GROS PLAN SUR LE SOL La boue a préservé une suite de traces de pas qui le dirigent vers la maison. Il passe devant les enfants, figés sur place. Dans la pénombre, il ne les voit pas. Et ils ne s'activent pas pour le prévenir. INT. GRENIER - NUIT Un grenier typique, plein de cartons et d'objets inutiles, une vielle cage à oisieaux... Beaucoup de désordre. Florence grimpe par une trappe dans le sol, la laissant grande ouverte. La PLUIE frappe le toit. Il n'y a pas de fenêtres. Des vielles lampes remisées ici sont la source d'une fable lumière. Florence commence à fouiller dans les objets, ouvre les cartons référencés d'une écriture ancienne. Elle se cogne dans une rangée de livres, libérant un nuage de poussière. Le tonnerre résonne dans le grenier. Florence n'est pas une fan des orages. Se déplaçant parmi le tas d'objets, elle trouve des cartons entreposés dans un coin sombre. Elle déchiffre les mots notés au stylo sur le coté : MUNITIONS. Elle regarde en arrière vers la trappe, fait un mouvement dans cette direction. Mais le tas de choses qui reste à explorer fixe son regard. Elle bouge pour continuer à fouiller, laissant les cartons de munitions dans leur coin pour l'instant. INT. CUISINE - NUIT C'est une grande cuisine d'apparence moderne, même si elle rappelle aussi les cuisine coloniales. Il y a une grande cheminée. Une table de travail, un placard. Peut-être un réfrigérateur. Hobbes a ouvert la porte du placard. Il est rempli de nourriture. Des fruits, des légumes. De la confiture dans des pots de verre. Il commence à rassembler un petit festin sur la table. Il creuse un trou dans le pain avant de retourner mettre son nez dans le placard. Il jette un oeil par dessus son épaule. Il a un sentiment étrange. Peut-être a- t-il entendu quelque chose. Mais rien n'apparaît. Il charge davantage de nourriture, l'empilant sur un bras. KATHERINE HOBBES (de derrière lui) Tom. Je t'ai fait ce que tu préfères. Il se fige. Ses épaules se lèvent sous la tension. Cela ne peut pas être. Mais il se retourne. Et sa mère se tient debout devant lui. Vivante. En parfaite santé, souriant. EXT. LA MAISON - NUIT Les vêtements de Waters sont trempés. Il a l'air misérable, la pluie roulant sur son visage alors qu'il lève son arme, observant les lumières allumées dans plusieurs pièces de la maison. Il monte une marche et arrive sur le porche. Il s'arrête alors qu'une vielle planche craque. Il s'attend à une embuscade, se prépare. Mais rien ne se passe. Doucement, il pousse la porte et elle s'écarte, ouverte. Il entre. INT. CUISINE - NUIT Le sourire de Katherine s'emplit de soupçons. KATHERINE Tom? Mon coeur, tu vas bien? Il déglutit difficilement. Cligne des yeux. Incapable de croire ce qu'il voit. HOBBES Maman? Elle repose la tarte qu'elle portait, maintenant inquiète. KATHERINE Tom? Qu'est-ce qui ne va pas? Il ne répond pas. Il la prend juste dans ses bars et la serre contre lui. Il ne veut pas la laisser partir. Des larmes naissent dans ses yeux. INT. GRENIER - NUIT Florence continue de fouiller. Elle main la main sur une série de cartes. Elle en déroule une, qui se fragmente quasiment en poussière entre ses mains. Le tonnerre gronde encore une fois. Encore plus fort. Elle sursaute, en se retournant. Son pied repousse une maison de poupée élaborée, en bois. Elle la décale de plusieurs centimètres. Cachée derrière la maison de poupée, à coté d'une cheval à bascule et d'une grande poupée, se trouve une bombe. Un grande et moderne bombe avec un décompte digital. Ses chiffres rouges vont à rebours. 4...3...2... Elle fait un pas en arrière. La bouche ouverte d'horreur. Le tonnerre se fait encore entendre, mais est bientôt recouvert par le bruit d'une explosion... INT. CAVE - NUIT C'est sombre et humide. Des étagères de bois forment une ligne sur le mur qui s'éloigne d'escaliers en bois. Pinocchio chemine entre les coffres et les boites à outils posés contre le mur, à la recherche de munitions ou de batteries, d'outils ou de matériel utile. Il n'a aucun scrupules à laisser l'endroit dans un désordre total. Une boite de matériel de pêche s'écrase sur le sol. Il ne s'embarrasse pas de la ramasser, frustré de ne rien trouver d'intéressant. Il arrive dans la cave en elle-même. Un espace vide que la lumière n'atteint que difficilement. C'est une grande salle, la surface complète de la maison. La cave n'est pas divisée en pièces. Il n'y a pas vraiment de sol - juste de la terre battue. Pinocchio inspecte, intrigué. La terre est noire et propre au centre, contrairement aux extrémités où elle est sèche et craquelée. Elle a récemment été dérangée... Il attrape une pelle accrochée au mur et commence à creuser. PINOCCHIO Je savais que c'était là. TRANSITION A : Il a creusé un assez grand trou C'est un dur travail. La pelle frappe contre quelque chose, toujours dissimulé par la terre. Pinocchio jette la pelle et s'agenouille, creusant de ses mains. Il met à jour une MAIN. Putride et en décomposition. Il a un mouvement de recul, en la regardant. Il n'y a aucun doute sur ce qu'il a découvert. Pinocchio s'avance à nouveau, le regard toujours fixé sur la main. Il recommance à creuser, mettant à jour le corps à qui appartient cette main. Il découvre bientôt qu'il y a plus qu'une main. Plus qu'un corps Il se redresse et se retrouve assis. L'horreur se lit sur son visage alors qu'il regarde la fosse commune... INT. CUISINE - NUIT Katherine réussit à se séparer de l'étreinte désespérée de son fils et s'assit à la table dans le coin de la pièce. Les yeux d'Hobbes ne peuvent se détacher d'elle. HOBBES Maman...Je ne peux pas croire... Il s'assoit à la table avec elle, toujours bouleversé de la revoir. HOBBES Comment est-ce possible? KATHERINE Je ne comprends pas ce qui t'arrive, Tom. On dirait Que tu pensais ne plus jamais me revoir. Il ne répond pas. KATHERINE Dis-moi que tout s'est bien passé. Parles-moi de cette mission Que tu as accomplies. HOBBES C'est... Il ne peut pas. HOBBES Tu ne veux pas entendre ça, maman. Parles moi Des roses ou ... KATHERINE Oh, les roses. Elles sont pareilles chaque année. Je Pensais à des tulipes. Ou des orchidées. Quelque chose de Plus difficile. Tom, tu es sûr que tu ne veux pas de tarte? Je jurerais qu'ils ne te nourrissent pas à l'armée - Elle se lève et lui coupe une large part de tarte qu'elle avait dans la main plus tôt. Elle lui offre un grand verre de lait. KATHERINE C'était pareil avec ton père. A chaque fois qu'il Revenait à la maison, il mangeait tout ce qu'il pouvait Comme s'ils l'avaient affamés ou quelque chose Elle se rassied. HOBBES (calme - heureux ) Je t'aime, Maman. Je veux que tu le saches. A quel point Je t'aime. A quel point tu me manques - KATHERINE Je ne peux pas te manquer alors que je suis assise à Deux pas de toi. Honnêtement, Tom, il doit y avoir de meilleurs Sujets de discussion. HOBBES Où sommes-nous? Il observe la cuisine. HOBBES Je veux dire, ce n'est pas la maison... KATHERINE C'est la maison dans laquelle tu as grandit, Tom. J'ai fait Quelques travaux, mais - HOBBES Comment je suis arrivé ici, Maman? Il regarde autour de lui. Cela n'est pas sa maison. Il a soudainement l'air effrayé. Katherine a la même expression suite à ces mots. KATHERINE Tu as de la fièvre -? Elle cherche à l'atteindre, mais il se recule, évitant qu'elle le touche. Il se lève de sa chaise, se reculant. Elle s'arrête, l'observe, mal à l'aise. HOBBES Est-ce le Monde Réel? On a trouvé le portail de retour -? KATHERINE (dure) Pourquoi me poses-tu ces questions? Hobbes l'empoigne. Il veut des réponses. HOBBES C'est le Vrai Monde, maman? As-tu jamais entendu parler D'un endroit appelé Santiago City? Harsh Realm? KATHERINE Tom - HOBBES La bombe, en 1995? Un homme nommé Omar Santiago - Il essaie de se calmer de retrouver ses esprits, de comprendre. Mais il n'y parvient pas HOBBES - et ton Cancer - et Sophie - KATHERINE Arrêtes ça, Tom! Et elle le gifle. Il la regarde durement INT. GRENIER - NUIT Florence, s'assoit, sonnée. Elle n'est pas blessée. Elle saute sur ses jambes, regardant autour d'elle dans le grenier. Il n'y a pas de feu, pas de dommages. Aucun signe d'une bombe. Elle repousse la maison de poupée, pour regarder l'endroit où l'explosif se trouvait. Il n'y a rien. Elle soupire, regarde encore une fois autour d'elle. Spécifiquement dans le coin où elle a vu les munitions. Quelque chose de vraiment étrange est en train de se passer. *ACTE DEUX* INT. CUISINE - NUIT Katherine prend son fils dans se bras, caressant ses cheveux de sa main. KATHERINE Je suis désolée. Je suis désolée, Tom. Je ne sais pas ce qu'il M'a prit. Tu m'effrayais. Elle le libère. KATHERINE Je suis désolée. HOBBES Tu ne m'a jamais frappé. Même quand j'étais enfant. Il ne peut détacher son regard de Katherine. De la suspicion dans les yeux. Mais il se rassoit à la table et elle en fait de même. HOBBES Comment va Sophie? KATHERINE Bien. Bien sûr qu'elle va bien. De quoi parlais-tu ? HOBBES Et ma soeur? Anna? Comment elle va? KATHERINE Elle va bien, Tom, on va tous bien. Tom saute sur ses jambes. Il se dresse devant elle, menaçant. HOBBES Je n'ai pas de soeur. Maman. Katherine a l'air extrêmement surprise. HOBBES Vous n'êtes pas ma mère. Je ne sais pas qui vous Êtes - ou quoi - quel genre de blague c'est, mais vous N'êtes pas elle. Elle commence à se lever. HOBBES Ma mère est morte dans Harsh Realm. Pour ne plus jamais y Réapparaître. N'est-ce pas vrai? N'est-ce pas ainsi que cela marche? Katherine pense à s'enfuir. HOBBES Je pense que vous feriez mieux de me dire qui vous êtes vraiment. Il sort son arme. HOBBES Maintenant! Elle est sauvée par l'entrée précipitée de Florence, suivie de Pinocchio Florence gesticule, désignant le grenier. Pinocchio tente de s'expliquer. PINOCCHIO Dans la cave. Des corps. Une fosse commune. C'est ce que Santiago cache ici, pas des armes. Florence le regarde. Elle a vu l'"arme" PINOCCHIO Il faut qu'on se tire d'ici. Elle est complètement d'accord. Pinocchio s'arrête, et réalise soudain que Hobbes braque son arme sur une femmes non armée. Cela ressemble si peu à Hobbes. PINOCCHIO Qu'est-ce que tu fais? HOBBES Ce n'est pas ma mère. Alors qu'il dit ces mots, Katherine commence à changer. Elle morphe en quelque chose d'énorme et de monstrueux. Puis se dissous en une masse transparente et d'apparence liquide, qui disparaît complètement. PINOCCHIO Il faut vraiment qu'on se tire d'ici. C'est plus que peu dire. Mais la porte de la cuisine se referme en un claquement. L'un des tiroir de la cuisine s'ouvre tout seul. Des couteaux commence à voler dans les airs... La fenêtre commence à cliqueter. Les fournitures commencent à voler d'un coté puis dans l'autre, essayant de les piéger. De la boue jaillit de l'évier. Les pots de confiture réunis par Hobbes s'écrasent sur le sol. Ils se dirigent vers la porte, mais la table se glisse contre elle, suivie par les chaises. Florence pousse la table, tape sur elle, mais les chaises commencent à se rapprocher. Pinocchio et Hobbes les saisissent, comme ils le feraient de prisonniers. Les fenêtres commencent à se briser dans une explosion de verre. Le trio parvient à se glisser par la porte de la cuisine. INT. ENTREE - NUIT Ils observent la porte, s'attendant à ce qu'elle ploie sous les attaques de objets. Le BRUIT continue, mais la porte ne bouge pas. Le bruit diminue, puis s'arrête. Ils poussent un soupir de soulagement. HOBBES Il faut qu'on s'en aille. Florence acquiesce silencieusement. PINOCCHIO Santiago ne cache pas d'armes ici. Il y a une fosse Commune dans la cave. HOBBES Et un genre de poltergeist maléfique dans la cuisine! PINOCCHIO Ce n'était pas - HOBBES Alors qu'est-ce que c'était? WATERS (OS) (faible) Aidez...aidez-moi... Ils se figent. Il entre dans le cadre en rampant. Réellement en mauvaise forme. Son visage est ensanglanté. Il tend une main... WATERS Vous devez m'aider - Hobbes braque son revolver sur lui. PINOCCHIO Hobbes. HOBBES Le démon...dans la cuisine prétendait être ma mère. PINOCCHIO (calmement) Il est blessé, Hobbes. Et désarmé. Waters relève le visage. WATERS Hobbes? HOBBES On ne peut pas prendre ce risque. Il s'avance et pose son revolver sur la tempe de Waters. Prêt à faire feu. WATERS S'il te plaît... Son visage change. Comme s'il voyait quelque chose d'horrible. WATERS Oh mon Dieu...Sophie... POINT DE VUE DE WATERS: SOPHIE. Elle porte une tenue de nuit blanche, ses cheveux emmêlés autour de son pâle visage. Une lueur rouge l'entoure. IL y a quelque chose de monstrueux dans ses yeux. Ses mains sont tendues vers lui. Elle ouvre la bouche et siffle comme un serpent, soufflant du feu. HOBBES Tu l'as tuée, bâtard! PINOCCHIO Hobbes. Hobbes s'arrête. Le revolver tombe presque de sa main lorsqu'il se retourne et voit aussi Sophie. Mais elle ne ressemble en rien à celle que Waters a vue. Ses cheveux son propres et coiffés, de l'or éclatant. Ses joues sont roses de vie. Il y a une lumière blanche autour d'elle. Elle ressemble à un ange. La lumière blanche lui dessine presque des ailes et une auréole. SOPHIE Tom... Elle sourit. Hobbes, souriant, se dirige vers -- rien. De même, Waters se recroqueville, craignant -- rien. Pinocchio et Florence échangent un regard. Ils ne voient pas ce que les deux autres voient. Waters commence à hurler. Fortement. Un son horrible, inhumain. Il rampe vers le mur pour tenter de s'enfuir. Hobbes a une larme dans l'oeil. il semble ne pas entendre le bruit que fait Waters. PINOCCHIO Il faut qu'on se tire d'ici. Florence est toujours aussi d'accord. PINOCCHIO Hobbes. Mais Hobbes est dans son propre monde. Pinocchio attrape sa main, pour l'éveiller, pour le détourner. Mais Hobbes se détache calmement, il voit toujours quelque chose de magique qu'ils ne voient pas. Les cris et gémissements de Waters s'amplifient. PINOCCHIO (à Waters) LA FERME! Il n'en fait rien. Mais il commence à se calmer. WATERS Elle est partie...elle est partie. Mais je...je ne vois plus rien...et elle va revenir. Elle reviendra. Aidez-moi. S'il vous plaît. - Il arrive à accrocher les vêtements de Pinocchio. Celui-ci le renvoi sur le sol, où Waters retourne à ses babillages incohérents et à ses pleurs effrayés PINOCCHIO (à Florence) Emmènes-le dans une des autres pièce. Faire le taire Ou flingues-le. Je veux pas le savoir. Elle fait signe que oui de la tête et mets sa main sur lui. Après un moment où il se débat, waters se calme. Il cesse de crier et pleurer et la suit docilement dans une autre pièce Hobbes est revenu à la réalité. PINOCCHIO Il faut qu'on se tire de cette maison de fou. Il essaie d'ouvrir la porte. Elle ne s'ouvre pas, peu importe la force qu'il y met. HOBBES Je l'ai vue. Sophie. Elle était ici...c'était un ange... PINOCCHIO Tu as aussi vu ta mère et elle s'est changée en démon. Hobbes se tourne vers Pinocchio. HOBBES Tu as dit que lorsque les gens meurent dans Harsh Realm on Ne les revoit plus jamais. Tu as dit qu'il n'y avait pas de vie après la mort. Qu'ils ont oublié ça quand ils Ont programmé le jeu. Alors pourquoi est-elle ici ? PINOCCHIO Elle n'est pas là. Il y a quelque chose qui cloche ici. Peut-être que c'est une drogue, ou un poison. Ou une sorte d'hallucination. Tu t'es peut-être cogné la tête. J'en sais rien et j'en ait rien à foutre. On se tire d'ici. Il frappe la fenêtre avec la crosse de son revolver. Elle ne se brise pas. HOBBES Je vais nulle part. Il s'assied sur le sol. Résolu. Attendant. PINOCCHIO C'est pas elle. Même pas son personnage virtuel. HOBBES Elle va revenir. PINOCCHIO Hobbes - HOBBES Tu ne donnerais pas tout pour avoir un autre moment Avec quelqu'un que tu as aimé. Pour lui dire que tu l'aimes Une dernière fois? Le regard de Pinocchio n'exprime rien. HOBBES (dégoûté) T'as jamais aimé personne d'autre que toi même. Il recommence à attendre. Pinocchio roule des yeux. PINOCCHIO Je vais trouver une autre sortie. Il s'en va. INT. BIBLIOTHEQUE - NUIT Hautement fournie. Des rangées jusqu'à un haut plafond. Des milliers de livres. Un feu brûle dans la cheminée. Dexter renifle aux alentours de la porte ouverte. Il va droit vers une petite assiette sur le sol. Un bonheur de chien. Il attrape un morceau dans l'assiette et va se placer près du feu de cheminée. Hors Champ, nous entendons waters qui CRIES encore. Dexter dresse la tête, mais ne bouge pas. Finalement il se lève pour aller attraper un autre morceau dans l'assiette. Une ombre attire son regard. Le feu est la seule source de lumière dans la pièce. Encore des ombres, haut, dans les étagères. Elles bougent lentement, s'approchant de lui. Les ombres prennent des formes : celles de chats. Beaucoup de chats. Un d'eux jaillit des ombres, nettement. C'est un chat énorme, aussi gros que Dexter. Les chats l'encerclent. Dexter est piégé. Il recule vers le feu, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus reculer. Le premier chat jaillit sur lui. *ACTE TROIS* INT. ENTREE - NIGHT Hobbes s'est déplacé jusqu'à une chaise, toujours déterminé. Le chandelier n'est plus allumé, mais Hobbes a une bougie sur la table près de lui. Hors champs on entends des bruits diffus. Des coups venant de la cuisine. Peut- être le sifflement d'un chat, le murmure de Dexter. Si faiblement. Presque inaudible. Hobbes n'entend pas. Ou, si c'est le cas, il s'en fiche. HOBBES Reviens vers moi, Sophie. Il attend. L'air semble chargé. Une souffle de vent passe dans la pièce, soulevant le rideau de la fenêtre, agitant les cheveux de Hobbes. Éteignant doucement la bougie. Il continue d'attendre. Et elle apparaît. HOBBES Sophie. Elle brille toujours tel un ange. Elle vient vers lui. SOPHIE Tu n'as rien à craindre. INT. CHAMBRE - NIGHT Un papier peint sombre avec pour motif des vignes. Un grand lit prédomine dans la pièce. Waters est assis sur le lit, agité. WATERS Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. La porte était ouverte et je suis entré. Je ne voyais rien. J'ai cru que la maison était sombre. Mais ma lampe torche - Florence a trouvé de l'eau. Elle remplit un bol d'eau, et mouille un vieux mouchoir qu'elle a trouvé sur le lit et s'approche de Waters. Son visage est figé. Il transpire abondamment. Elle s'assied sur le lit à coté de lui et commence à nettoyer le sang collé sur son visage. WATERS J'ai allumé la torche mais je ne...je ne pouvais toujours...je ne vois plus rien...et ensuite je l'ai vue...elle...si horrible...et morte...je l'ai vue morte...je ne vois rien d'autre qu'elle... En dehors du sang, il semble n'y avoir aucune marque sur son visage. Pas une égratignure. Florence est stupéfaite. WATERS Je ne voulais pas la tuer...c'était un accident. C'était ma femme. Il est aussi sincère qu'il le sera jamais. Florence essaie de l'apaiser. Elle touche son visage. Elle pense peut-être que s'il est malade ou qu'une blessure lui a fait perdre la tête, elle peut le soigner. Waters attrape sa main. Elle semble prête à le frapper. WATERS Je sais qui tu es. Tu es avec eux. Hobbes et Pinocchio. Bien sûr elle ne dit rien. Il ne la laisse pas partir. INT. CAVE - NUIT Pinocchio descend les escaliers. Il reste proche du mur, prenant garde de ne même pas regarder la fosse commune. Il commence à inspecter les autres boites et conteneurs. Essayant de trouver quelque chose d'utile. Il trouve un pack de batteries non ouvert. Il les empoche. Il dirige son attention vers les outils pendus au mur du fond, ce qui l'entraîne plus loin dans la cave. PINOCCHIO (bougonnant, à lui-même) Au moins j'essaies de nous sortir de là. Il évalue le poids d'un marteau, puis en prend un autre, plus grand. PINOCCHIO Stupide, Hobbes. Vraiment stupide. Penser qu'une femme - Il trouve un jeu de tournevis. Il en pose un ou deux sur la table. Il accumule des éléments. PINOCCHIO - le fantôme d'une femme - Il roule ses yeux. PINOCCHIO Des fantômes dans Harsh Realm... Il trouve un bidon d'essence. Le secoue. Pas de bruit, il est vide. Il sursaute, comme s'il avait entendu quelque chose. PINOCCHIO Qui est là? Il se retourne. Ses yeux cherche. Mais tout ce qu'il voit, c'est la fosse béante au centre de la pièce. Il ne peut la quitter des yeux, alors que sa main attrape un tournevis. Après un moment, il respire profondément. Il se retourner vers la table, pour continuer à rassembler les outils dont il aura besoin. Mais il ne remarque pas qu'ils semblent avoir bougés, s'être réarrangés lorsqu'il avait le dos tourné. PINOCCHIO (recommençant à bougonner) Les femmes vous tuent dans Harsh Realm. Il s'arrête à nouveau, touchent son bras, comme si quelque chose l'avait touché. Il retourne à sa tâche, mais entend quelque chose d'autre. Un GEMISSEMENT. Il sursaute encore et tourne la tête. Il n'y a rien. Il fronce les sourcils et va vers les escaliers. INT. CHAMBRE - NUIT Waters tient toujours la main de Florence. Il n'est plus hystérique. WATERS Tu ne dis jamais rien. Pas même à eux. A lui. Pinocchio. Elle essaie de retirer sa main, mais il la maintient, le caressant avec ses doigts. WATERS Les mains d'une femme...des mains guérisseuses... Elle n'essaie plus de retirer ses mains. Elle le regarde attentivement. Puis il la lâche. Elle ne bouge pas. Il se frotte un oeil. WATERS Pourquoi est-ce que je n'y vois rien? Elle le regarde toujours, avec quelque chose de différent dans les yeux. De la pitié peut-être. Il redresse son visage et le place en plaine lumière, et on dirait qu'elle le voit pour la première fois. Il ne ressemble pas au dur et tempétueux Major Waters maintenant, sans son béret, des boutons manquants, exposant son T-shirt. Il a l'air vulnérable. Elle prend son visage entre ses mains, essayant encore de trouver un moyen de le guérir. Une de ses mains glisse vers son cou. Elle trouve une bosse à l'arrière de sa tête, au niveau du lobe occipital. Cela pourrait causer sa cécité... Il a posé une main sur s taille alors qu'elle s'incline vers lui. Et il fait un geste pour l'embrasser. Elle le comprend, mais ne s'écarte pas. Ses yeux sont grands ouverts, mais n'expriment pas de confusion. Leurs lèvres se touchent pour un bref instant. Elle saute en arrière, hors du lit, absolument horrifiée. Proche de la porte, prête à s'enfuir. Mais elle regarde en arrière. Waters est endormi sur le lit. Elle s'approche lentement. Il doit faire semblent. Mais son visage est COUVERT DE SANG. Comme il l'était avant qu'elle ne le nettoie. Elle tourne la tête. Le mouchoir est toujours sur le lit. Elle touche le bol dans lequel elle avait mis l'eau. Il est sec. Mal à l'aise, elle reporte son attention sur Waters. Puis, elle vérifie les munitions dans son revolver. Et s'assure qu'il est prêt à faire feu. INT. ENTREE - NUIT HOBBES Sophie. Il passe sa main dans ses cheveux, l'embrasse. HOBBES Sophie, oh, Sophie... Il semble ne rien pouvoir dire. Il la contemple. Elle sourit. SOPHIE C'est si bon de te voir, Tom. Elle le prend par la main et le conduit jusqu'à: INT. PARLOR - NIGHT Aussi richement fourni à l'ancienne manière que les autres pièces. Ils s'assient ensemble sur un canapé. SOPHIE Je suis désolée, Tom. Pour tout. Je ne savais pas... J'en sais tellement plus maintenant. HOBBES Maintenant que tu es morte? Il peut à peine prononcer ces mots. En mordant ses lèvres, elle acquiesce. SOPHIE Mais ça va, Tom. Elle touche son visage. HOBBES Cela ne fait pas...mal? Elle fait signe que non. HOBBES Sophie, je t'aime tant, je pensais ne jamais Te revoir... SOPHIE Ssh, ssh, ça va. Ca va. Tom, tu as des choses Importantes à faire. Et tu ne pourra pas accomplir Cela si tu ne peux pas... HOBBES L'idée de rentrer et de te retrouver est tout ce Que j'ai, Sophie. Elle a l'air triste. SOPHIE Tu dois me laisser partir. HOBBES Pinocchio m'a dit qu'il n'y a pas - que quand tu meurs Ici, tu disparais. Qu'il n'y avait rien d'autre. Il En avait l'air si sûr... SOPHIE Je ne pourrais pas tant que tu ne me laissera pas partir, Tom. HOBBES (l'embrassant encore) Je ne veux pas te laisser partir. Je t'aime. SOPHIE (sérieusement) Mais je suis coincée ici, Tom. Il la regarde. Réalisant qu'elle dit vrai. INT. CAVE - NUIT Alors que Pinocchio regarde, la fosse de masse commence à bouger. La terre se soulève. Les morts se lèvent. Leurs corps décomposés portent les stigmates de leur mort sous les balles. La guerre. Pinocchio est trop horrifié pour bouger. Quand il en trouve la force, il se précipite vers la porte en haut des escaliers. Mais le bois des marches se brise sous son poids. Il s'écrase dans la poussière. Les zombies s'approchent de lui. Les débris des escaliers, et les cadres toujours en place, lui barrent le passage Pinocchio lève son arme, regardant le visage des morts. Sa main tremble. DANS SON SOUVENIR, des bombes explosent autour de lui. EXT. FRONTIER - DAY Le soleil brille. Pinocchio est vêtu d'un uniforme des Gardes Républicains propre et net, avec le symbole des épées croisées et le béret rouge. Il jette une grenade. INT. CAVE - NUIT Il TIRE et tire encore sur les zombies qui s'approchent de lui. EXT. FRONTIER - DAY Il se baisse rapidement, alors que la grenade explose, mais il regarde. L'explosion atteint les zombies de la cave, mais qui sont ici de chair et de sang. Ils hurlent et saignent abondamment. INT. CAVE - NUIT Pinocchio continue de presser la gâchette, même s'il n'a plus de munitions. Les zombies continuent de l'approcher. INT. CAVE - NIGHT PINOCCHIO Vous n'êtes pas réels. Il essaies de se relever, mais il a été blessé. Peut-être juste sonné par la chute dans les escaliers et la terreur. INT. CAVE - NIGHT Pinocchio pousse les zombies avec un morceau de bois brisé. PINOCCHIO En arrière ! Retournez dans vos tombes. Il mets ses mains devant ses yeux, laissant tomber la planche. Les zombies ont l'apparence de vainqueurs. INT. CHAMBRE - JOUR La scène change soudainement. Pinocchio se réveille et se retrouve assis sur son lit en un mouvement. Cela réveille la femme qui dort à ses - Inga Fossa. INGA (un peu endormie) Qu'est-ce qui ne va pas? Il ne sait pas. Il la regarde, puis la chambre dans laquelle ils sont. Il ne comprends pas ce qu'il se passe. PINOCCHIO J'ai fait un cauchemar. Elle s'assied, et place un bras autour de lui. INGA Le rêve d'Harsh Realm encore? Il la regarde. Puis acquiesce, se frottant les yeux. PINOCCHIO (brutalement) Oui. INGA Tu sais que c'est qu'un rêve. Rendors-toi. Elle est toujours assise, le regardant, alors qu'il l'écoute et qu'il se rallonge. Elle sourit, et il lui rend ce sourire, puis ferme ses yeux. Elle commence à caresser sa joue avec ses doigts. Elle commence à grésiller, se couvrir de cloque. A brûler. Les yeux de Pinocchio son ouverts, mais il ne peut pas bouger. Elle le retient sur le lit avec sa main sur sa joue. Elle rit. Et nous voyons dans les yeux de Pinocchio son amour se changer en horreur. Il la repousse et se jette à terre, se roulant en boule. Tremblant. *ACTE QUATRE* INT. CUISINE - NUIT La cuisine est vide, et dans un désordre total tel qu'on pouvait l'imaginer après la dernière fois que nous l'avons vu. Des plats et des bouteilles sont brisés sur le sol, leur verre se mêlant à celui de la fenêtre par lequel la pluie pénètre dans la pièce. Deux bouteilles qui restaient debout glissent et se brisent. Soudain, le désordre coloré sur le sol commence à bouger et à se réarranger jusqu'à former une sorte de peinture impressionniste. Un grand visage souriant. La porte est secouée. Mais elle ne s'ouvrira pas. Elle est fermée, ou condamnée. Le visage souriant se modifie et forme la face horrifiante du poltergeist. Les chaises glissent à travers la "peinture". Le compteur électrique commence à se décomposer, couche par couche. Une fil se déroulé et vient rejoindre un prise de courant détruite. Le tout entre en contact avec l'eau. Il y a une nuée d'étincelles, qui dansent et parcourent la cuisine comme si elles étaient vivantes, faisant prendre feu aux chaises et à la table. Finalement, la porte elle-même, faite de bois, s'enflamme. Le visage de débris sourit maintenant. INT. CAVE - NIGHT Tout est comme avant. Pas de zombies. La fosse commune n'a pas bougée. Seules quelques parties de corps dépassent. Sauf...que les escaliers sont toujours détruits. Pinocchio est toujours allongé sur le sol, ses mains couvrant ses yeux, ne bougeant pas. INT. SALLE MEDICALE - JOUR La grande pièce où tous les GI envoyés dans Harsh Realm reposes sur de petits lits d'hôpitaux, des capteurs sur le visage. Quelques INFIRMIERES en blanc marchent dans les allées. Du coté, nous voyons Pinocchio. Seul la partie gauche de son visage, celle qui n'est pas blessée, est visible. Ses yeux sont ouverts. Il se lève. On voit toujours la partie gauche de son visage. Il semble aller bien. Peut-être n'est il pas brûlé... Peut-être qu'il est rentré et que tout va bien. De derrière, une femme aux cheveux noirs pose sur ses épaules une robe de chambre blanche, qu'il installe sur lui. Il tourne son visage vers elle. C'est INGA FOSSA. Il n'est pas ravi de la voir Elle place un miroir dans ses mains. Il la regarde - "quel est ce bordel" Puis il lève le miroir. LE REFLET: Brûlée, couverte de cicatrices, ravagée, tel est le reflet. Avec l'oeil blanc et aveugle au milieu. Il HURLE. Le miroir s'écrase sur le sol. INT. CHAMBRE - NUIT Florence s'est assise sur une chaise, de l'autre coté du lit. Mais elle ne s'est pas détendue. Son revolver dans la main, elle est toujours prête. Waters dort sur le lit. UN HORRIBLE CRI hors champ. Elle se relève d'un mouvement. S'arrête. Elle sent quelque chose. ANGLE SUR LA PORTE De la FUMEE noire passe par dessous et pénètre dans la pièce. Elle reste à la regarder un instant, puis entre en action.. Elle va vers Waters et pose sa main sur son épaule, le secoue. Son visage est toujours couvert de sang - elle n'a pas fait de deuxième tentative de le nettoyer. Elle veut garder ses distances. Il se réveille. WATERS Quoi -? Avec un regard nerveux vers la porte, elle l'aide à se dresser sur ses jambes. Il est debout. Elle touche la porte avec la main. Elle est chaude. Pendant ce temps, Waters a fait un ou deux pas difficile dans la mauvaise direction. Florence va vers lui. Elle le force à se baisser, vers là où l'air est plus frais. Elle utilise le bas de ses vêtements pour tourner la poignée de métal. INT. COULOIR - NUIT L'air est épais et sombre. Empli d'une fumée irrespirable. Il n'y a aps de flammes apparentes. Waters tousse et tremble. Florence attrape sa main fermement - comme une mère montrant le chemin à son fils dans un croisement à la circulation dense. Ensemble, ils commencent à descendre le grand escalier. INT. PARLOR - NIGHT Hobbes et Sophie, assis ensemble sur le canapé. SOPHIE Tu le dois. HOBBES Comment évacuer quelqu'un qu'on aime de son esprit? Ils se tiennent la main. SOPHIE Tu as du travail à faire. Du travail important. Il a l'air incertain. SOPHIE Tu es l'Élu, Tom. HOBBES Quoi? SOPHIE Le seul à pouvoir sauver Harsh Realm. HOBBES De Santiago, tu veux dire? Son visage semble exprimer qu'elle pense en avoir trop dit. La PORTE S'OUVRE D'UN GRAND COUP. Hobbes saute sur ses jambes, prêt à lever son arme. C'est Florence, portant à moitié Waters. Hobbes se retourne, mais c'est trop tard. Sophie a disparu. HOBBES NON! C'est trop tôt! Tu ne peux pas déjà partir. Je ne suis pas prêt! Il marche en cercle, regardant vers le plafond. Elle ne revient pas. Il s'écroule sur le canapé. Trop déçut pour bouger. Ou se soucier de quoi que ce soit. Il regarde Florence et Waters encore. Tous deux sont à bout de souffle. Le visage noirci. DERRIERE EUX, il voit les flammes. HOBBES Il y a le feu! Florence lui envoie un regard - "Non vraiment, sherlock." Il est à nouveau prêt à l'action maintenant. Il cours, passant devant eux. Regarde autour. INT. ENTREE - NUIT Le feu dévore le mur du fond. INT. PARLOR - NIGHT Hobbes met sa main sur le bras de Florence. HOBBES Ca va? Elle acquiesce. HOBBES Pinocchio! Le regard de Florence rencontre celui d'Hobbes. Ils sont inquiets pour leur ami. HOBBES (parlant de Waters:) Sors-le de là. Elle acquiesce. HOBBES Et trouves Dexter! Il la laisse. INT. ENTREE - NUIT Hobbes, courant. Il arrive en bas des escaliers. HOBBES (hurlant au coeur des flammes) Pinocchio! Il se tourne. Il ne sait même pas à regarder. Le feu se répand rapidement. Il remarque la PORTE DE LA CAVE. Le feu le suit à chaque pas. Au moment où il ouvre la porte, le feu lui a barré le chemin du retour. INT. CAVE - NIGHT Au sommet des escaliers, la lumière entre alors que la porte s'ouvre. Une ombre dans l'embrasure. HOBBES Pinocchio? Pas de réponse. Hobbes hésites, se tourne, prêt à fermer la porte et à regarder ailleurs. Sous les escaliers, Pinocchio bougé et gémit. HOBBES Pinocchio! Il commence à descendre les marches. Avec un regard vers le feu, il referme la porte derrière lui. Pinocchio lève son bras pour masquer son visage aux yeux des autres. PINOCCHIO Tires-toi, Hobbes. HOBBES La maison est en feu. Il faut qu'on s'en aille. PINOCCHIO (résigné) Une marche est... Ses mots viennent un instant trop tard. Le pied Hobbes tente de se poser sur la marche absente. Il chute et dévale le reste des escaliers. De son point de vue, Hobbes a un bon point de vue du sol de la cave qui, bien que creuse, ne semble plus receler de corps. Il attrape Pinocchio. HOBBES Allez! Il faut qu'on s'en aille. Cet endroit sera bientôt Un tas de cendres. Pinocchio ne bouge pas. Roulé en boule, cachant son visage. HOBBES Bouges-toi, je suis sérieux. (un temps) Tu es blessé? Il regarde les marches. Voit ce qui a du arriver. HOBBES (plus fermement) Tu es blessé!? Il se déplace vers Pinocchio, l'atteint, pour pouvoir le soulever et lui faire monter les escaliers s'il le faut. Pinocchio se recule. PINOCCHIO Laisses-moi seul. Hobbes le regarde comme s'il avait perdu l'esprit. HOBBES Quel est ton problème? Lentement, Pinocchio baisse ses mains et découvre son visage. Il croise les yeux de Hobbes et le défi se lit dans ses yeux. Il attend la réaction d'horreur d'Hobbes à ce qu'il va découvrir. Mais il ne voit rien d'autre que Pinocchio tel qu'il a toujours été dans Harsh Realm, pas la version au visage brûlée du Monde Réel. HOBBES On n'a pas le temps! DES COUPS sur la porte au dessus. Hobbes l'aide à se relever. Ils regardent vers le haut. Il n'y a aucun moyen de monter jusqu'en haut. La porte s'ouvre violemment. Florence est debout, là, l'air d'une héroïne d'action. Waters est effondré sur elle et le nez de Dexter renifle la première marche. Le feu fait rage derrière elle. Elle fait un signe de la tête. Il n'y a pas moyen de quitter la maison. Hobbes se retourne vers Pinocchio. HOBBES Aide-moi. Cachant son visage avec un bras, Pinocchio aide Hobbes à atteindre les marches qui ne se sont pas écroulées. HOBBES (à Florence) On trouvera un moyen de sortir. Il se place sur la dernière marche, tendant sa main vers Pinocchio. Pinocchio aurait à enlever sa main de son visage pour accepter l'aide. Il se détourne. PINOCCHIO Sauvez-vous. Hobbes le regarde comme s'il était fou. HOBBES Donnes-moi ta main, bordel! Pinocchio ne bouge pas. HOBBES Je ne te laisserais pas ici. Dexter gémit. HOBBES Waters, aide moi. WATERS J'y vois rien, Hobbes - Hobbes ne demandais pas. Florence pousse Waters. Hobbes l'entraîne à son niveau sur la marche. HOBBES On n'a pas le temps! Il saisit la main de Pinocchio et la détourne de son visage, révélant qu'il n'y a aucun problème. Waters l'atteint aussi et, ensemble, les deux hommes le sortent de la cave. INT. ENTREE - NUIT Des flammes dans toutes les directions. Ils n'ont nulle part où aller. A part dans les flammes. Tous cherchent des yeux un moyen de sortir. Hobbes attrape Dexter et le place dans son T-shirt pour le protéger. Se préparent à bouger. Pinocchio touche son visage. La peau es lisse. Il ne le comprend pas, mais le coin de sa bouche se soulève et forme presque un sourire. Se rappelant la brûlure de son cauchemar, si c'était un cauchemar, Pinocchio traverse les flammes, entraînant la table du hall sur son passage et frappe sur la fenêtre. La fenêtre ne se casse pas. HOBBES La cuisine. La fenêtre...c'est le seul moyen! Il pousse Florence et Waters devant lui, à travers l'enfer. Pinocchio les rejoint. INT. CUISISINE - NUIT Ils s'arrêtent devant la porte. Une poutre s'effondre, provoquant une nouvelle volée d'étincelles. Mais, de l'autre coté de la pièce... LES FENETRES. Complètement brisées. Avec une pluie tentante qui continue de tomber. Le verre sur le sol commence à bouger, se déplaçant vers eux, comme une unité. Derrière eux, le mur leur bouche le passage. Les chaises en feu commencent à bouger. PINOCCHIO Ce n'est pas réel. HOBBES Quoi? PINOCCHIO Rien dans cette maison n'est réel. Le feu n'est pas réel. Aucun d'eux ne le croit. Pas même lui. PINOCCHIO ALLONS-Y!!! Ils courent à travers les flammes comme si elles n'étaient pas là. EXT. MAISON - NUIT Florence et Pinocchio aident Hobbes à sortir de la fenêtre. Lorsque ses pieds touchent le sol, ils s'écartent rapidement pour se mettre en sécurité. La maison entière est livrée au flammes, qui se dressent dans le sombre et pluvieux ciel. L'orange des flammes colore leur visage tandis qu'ils regardent. A part la saleté, aucun d'eux n'est dans un pire état qu'en entrant. Leurs vêtements ne sont pas abîmés. Leurs cheveux ne sont pas en bataille... HOBBES (ne comprenant pas - refusant de comprendre) Rien de cela n'était réel? HOBBES (continuant) Un genre de mécanisme cinglé d'entraînement des soldats De Santiago? WATERS Non. Ils sont surpris qu'il ait choisit de répondre. WATERS Demandes à Pinocchio. Il sait. Un temps. Pinocchio se détourne de la maison. Prêt à laisser cette histoire derrière lui. PINOCCHIO C'est une chambre de torture. Pour terroriser des soldats. Les briser. HOBBES Mais nous ne le sommes pas. Il se dresse un peu plus droit. Un peu plus fort. PINOCCHIO Tirons-nous d'ici. Il commence à marcher. Hobbes suit, Dexter dans ses pieds. Florence regarde Waters d'un air interrogateur. PINOCCHIO Laissons-le là. WATERS (désespérément) J'y vois rien! Florence le regarde, puis rejoint les autres. HOBBES Ca reviendra. Il se fiche que cela ne soit pas le cas. Waters a l'air paniqué, mais ne dit rien de plus. Se frottant les yeux. Le LEVER DU SOLEIL commence à s'associer aux couleurs oranges des flammes de la maison en feu, alors qu'ils pénètrent dans les bois. WATERS Hobbes!!!! Aucun d'eux ne regarde en arrière vers Waters. Derrière eux, le feu CESSE brusquement. Une seconde, la maison reste ainsi, ravagée, brûlée. Puis, une poutre tombée à terre SE SOULEVE et se remet à sa place. Puis une autre. La maison se reconstruit. Après un moment, elle ressemble exactement à ce qu'elle était lorsque nous l'avons vu la première fois. De loin, l'encadrement des fenêtres et le porche évoquent deux yeux et une bouche maléfiques. Attendant ses prochaines victimes. THE END